Dépression post-partum. Sujet tabou plus durable que le « Baby Blues » !
GROSSESSE – Si les femmes enceintes et les médecins évoquent régulièrement le Baby Blues pendant la grossesse, la dépression post-partum est un sujet plus tabou ! Et pourtant, 1 femme sur 10 souffre de dépression post-partum du au regard de la société sur la natalité et le stress de cette période de grossesse.
Pour lutter contre la dépression post-partum, un plan d’aide périnatalité avait été mis en place en 2005 mais selon une récente étude, seule 30% des femmes pourraient bénéficier de ce dispositif d’aide et d’accompagnement pour lutter contre la dépression post-partum, syndrome beaucoup plus durable que le traditionnel « baby blues » !
La dépression post-partum a été décrite à partir des années 1960 mais c’est seulement en 1999 que le médecin-chercheur à l’unité de recherche épidémiologique de la santé des femmes et des enfants (Inserm) Nine Glangeaud a publié les première statistiques montrant que la dépression post-partum affectait 1 femme sur 10 et expliquant les différences entre dépression post-partum et baby blues : «À ne pas confondre avec le baby-blues qui touche beaucoup plus de femmes mais est passager». La dépression post partum est plus durable que le baby blues et apparait quelques semaines après la naissance de l’enfant, pouvant laisser des difficultés aux nouvelles mères ainsi qu’à leurs enfants.
Afin d’évaluer le moral de la maman et pour aider les femmes enceintes en détresse, la plan de périnatalité avait été mis en place en 2005 via une consultation vers le quatrième mois de grossesse. Cet entretien avec le médecin au cours de la grossesse devrait s’étendre sur une durée de 45 minutes et permettrait de prendre en compte les fragilités de la future maman en évoquant par exemple le changement de son corps ou encore son accompagnement à la naissance de l’enfant. Malheureusement, seule 30% des femmes enceintes profitent de ce diagnostic pourtant clef dans l’épanouissement de la mère et de son futur enfant !