Fin-de-vie-bonnemaison

Fin de vie. Aide à mourir, suicide assisté, euthanasie : que dit le rapport Sicard ?

RAPPORT SICARD – « Actuellement, en France, il n’y a pas de projet de fin de vie », indique Didier Sicard, qui a rendu son rapport sur la fin de vie au Président de la République François Hollande. Si un projet de loi sur la fin de vie sera présenté au Parlement en juin 2013, il est intéressant d’expliquer quelles sont les différences entre l’aide à mourir, le suicide assisté ou encore l’euthanasie, présentés dans les 200 pages du Rapport Sicard.

Le rapport rendu par la commission présidée par le Pr Roland Sicard peut être difficile à comprendre ! En effet, ce rapport remis à François Hollande met en avant la dépénalisation d’une assistance au suicide sans pour autant la recommander, mais réitère son opposition à la légalisation de l’euthanasie. Alors quelles sont les différences ?

Dans le rapport Sicard, l’aide à mourir est présentée comme une aide à une personne atteinte d’une maladie incurable à être accompagnée à sa demande par les médecins pour bénéficier d’une sédation terminale lui permettant de mourir. Une décision collégiale des médecins est primordiale pour prendre cette décision d’aide à mourir.

A contrario, le suicide médicalement assisté consiste à autoriser les médecins, face à un patient atteint d’une maladie grave et incurable, à lui procurer des molécules mortelles qu’il prendra chez lui, lorsqu’il le souhaitera. Des préconisations superflues pour Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité : «La piste sur le suicide assisté est renvoyée aux calendes grecques. Et notre souhait de voir inscrire dans une loi l’accès universel aux soins palliatifs et l’autorisation de l’euthanasie active n’a pas été suivi.»

Fin-de-vie-didier-sicard

D’un autre côté, l’euthanasie n’est pas du tout validée par le rapport Sicard qui est farouchement contre. L’euthanasie est pourtant pratiquée dans des pays voisins comme la Belgique ou les Pays-Bas est vise à prodiguer à la demande d’un patient en phase terminale, un cocktail létal de médicaments sédatifs. Alors quelles sont les réelles différences de ces procédés de fin de vie ? Le projet de loi sur la fin de vie va devoir répondre précisément à ces questions difficiles !

0 shares

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *