Avastin-Lucentis-DMLA-ophtalmologie

AVASTIN vs LUCENTIS. Un anticancéreux pour soigner la cécité (DMLA) ?

SANTE – Utiliser l’anticancéreux Avastin au lieu du Lucentis ? Selon la loi du 29 décembre 2011, la Direction Générale de la Santé (DGS) a rappeler l’interdiction d’utiliser des préparations de l’anticancéreux Avastin (bévacizumab) pour le traitement de la forme humide de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). En effet, l’usage de l’Avastin pour le DMLA est en dehors de l’autorisation de mise sur le marché (AMM).

Cette décision provoque l’incompréhension des ophtalmologistes hospitaliers ! En effet, le coût du Lucentis est 25 fois plus élevé que celui de l’Avastin, soit 800 euros par injection contre 30 à 50 euros. Pourtant, la décision est catégorique pour le directeur général de la santé, Jean-Yves Grall : «La préparation de seringues par répartition aseptique d’une solution de bévacizumab (Avastin) pour injection intravitréenne est interdite, compte tenu de l’existence d’une spécialité adaptée (Lucentis, ranibizumab) possédant une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la DMLA et spécifiquement formulée et présentée pour les injections intravitréeennes».

L’Avastin est fabriqué par le Laboratoire Roche qui a refusé de développer une formulation ophtalmologique de son médicament à la demande de l’Afssaps en 2011. Alors cette controverse entre l’utilisation de l’Avastin ou de Lucentis est elle récurrente dans de nombreux pays ?

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Pourtant, dans de nombreux pays comme l’Espagne, l’Italie ou les Etats-Unis, les médecins fournissent de l’Avstin plutôt que du Lucentis pour réduire les frais d’assurance maladie. Rappelons que le DMLA (forme humide de la dégénérescence maculaire) touche près d’un million de personnes et cette décision va alourdir largement les prescriptions pour soigner cette maladie.

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