Contraception. 250 000 vies sauvées chaque année dans le monde !
SANTE – Une étude scientifique publiée par la revue médicale britannique The Lancet (à la veille d’un sommet sur le planning familial organisé à Londres par la Fondation Bill et Melinda Gates), affirme que la contraception permet de sauver la vie de près de deux cent cinquante mille femmes dans le monde chaque année. L’étude affirme que la contraception pourrait sauver 100 000 femmes en plus si les moyens contraceptifs étaient à disposition partout dans le monde.
Selon les estimations de l’étude, trois cent cinquante-cinq mille femmes sont mortes des suites de fausses couches ou d’avortements dangereux en 2008. Sur cette même année, 250 000 femmes ont été sauvées par un système de contraception lors de grossesse difficile. « Si toutes les femmes qui le souhaitent avaient accès à la contraception dans les pays en développement, le nombre des morts maternelles pourrait encore baisser de 30 %« , estime l’étude, dirigée par John Cleland, de l’école d’hygiène et de médecine tropicale de Londres.
En effet, de nombreux progrès sur les systèmes de contraception principalement dans les pays en voie de développement a permis de réduire la mortalité maternelle de 40 % au cours des vingt dernières années. Cependant, certaines régions du globe sont encore particulièrement touchées par la mortalité maternelle comme l’Afrique sub-saharienne, où seulement 22 % des femmes mariées ou actives sexuelles utilisent des méthodes contraceptives contre 75 % dans les pays développés.
L’étude abord également le thème de la mortalité infantile et annonce le chiffre de 3 millions de nouveau-nés décédés chaque année à cause de grosse ou d’accouchement difficiles principalement dans les pays développés. En effet, selon le professeur John Cleland : «le risque de prématurité et de petit poids à la naissance double quand la conception intervient moins de six mois après une naissance tandis que les enfants nés moins de deux ans après leur aîné ont 60% de risques supplémentaires de mourir pendant l’enfance que ceux nés plus de deux ans après».