Contraception. Le stérilet 20 fois plus efficace que la pilule ?
PILULE – Les méthodes de contraception se développent de plus en plus et permettent aujourd’hui de mieux maitriser sa grossesse. Cependant, les grossesses non souhaitées sont un véritable problème de société notamment aux Etats-Unis car les grossesses non prévues représentent près de 50% des 3 millions de grossesses chaque année sur le territoire américain. Pourtant, les moyens de contraception existant sur le marché sont nombreux, à commencer par le préservatif, la pilule ou encore le stérilet. Les médecins et les scientifiques ont donc réalisé une grande étude pour mieux comprendre la contraception.
Une étude publiée jeudi dans la revue The New England Journal of Medicine révèle que les femmes qui utilisent un stérilet ont vingt fois moins de risque de tomber enceintes que celles utilisant la pilule. En effet, seules les femmes qui ont déjà porté un enfant peuvent l’utiliser mais le stérilet est bien le moyen contraceptif le plus efficace devant la pilule.
Le Dr Jeffrey Peipert, professeur de gynécologie à la faculté de médecine de l’Université Washington, dans le Missouri nous apporte des précisions sur cette étude sur les moyens de contraception : « Cette étude est la meilleure démonstration que les méthodes de contraception de longue durée sont nettement supérieures à la pilule, au timbre transdermique ou à l’anneau vaginal. Les stérilets et implants sont beaucoup plus efficaces car les femmes peuvent les oublier une fois que leur gynécologue les ont mis en place ».
Les moyens de contraception au long terme sont également beaucoup plus confortables pour les femmes. Même si il est possible de voir l’arrivée prochaine d’une pilule masculine, la pilule pour femme est assez contraignante. En effet, la pilule exige une prise quotidienne alors que les stérilets et les implants se changent tous les trois à cinq ans.
L’étude dont parle l’article permet de reparler de ce sujet, mais d’autres on déjà démontré que le stérilet était non seulement plus efficace (99% contre 92% selon l’OMS) mais moins déstabilisant pour l’organisme que les pilules.
C’est sur que ça rapporte moins à l’industrie pharmaceutique (on peut garder un stérilet pendant 3 ans et ça ne coûte qu’une trentaine d’euros).
« En effet, seules les femmes qui ont déjà porté un enfant peuvent l’utiliser [le stérilet] » : faux, et archi faux. Il existe des stérilets plus petits adaptés aux jeunes femmes. A cause de cette fausse croyance, seules 23% des femmes entre 20 et 49 ans portent un stérilet. Les autres se ruinent financièrement en pilules, et s’exposent à des effets secondaires très désagréables.
Sources : Symposium laboratoire CCD Journées Pyrénéennes de Gynécologie, octobre 2007
Certains types de sterilets provoquent des « micro-avortements »…
En effet, le stérilet a fait son apparition dans l’arsenal de la contraception discrètement, sur la pointe des pieds, en se laissant appeler contraceptif.
Il a profité du flou des hypothèses avancées sur son mode d’action. Après s’être bien implanté dans les mœurs de l’époque, il a osé se dire « anti-nidatoire », mais combien de personnes comprennent exactement le sens de ce mot ?
Rappelons que la nidation est l’implantation de l’œuf fécondé dans la paroi utérine. Elle a lieu après la fécondation, celle-ci survenant 5 à 6 jours auparavant dans la trompe.
Quant à le reconnaître « abortif », ce terme est très rarement mentionné, si ce n’est pour dire qu’il y a d’autres effets pour expliquer son mode d’action ; d’ailleurs peu de médecins abordent le mécanisme d’action avec la femme qui va recevoir un dispositif intra-utérin (DIU).
A bon entendeur… il est de la responsabilité de chacun de se renseigner correctement sur le sujet avant de choisir !