Marisol Touraine. L’hôpital public n’est pas un « joker » !
Hopital – Lors du colloque qui avait lieu à Science po, la ministre des Affaires sociales et de la santé Marisol Touraine a tenu a redéfinir le rôle des l’hôpital public au sein du système de soins. Pour Mme Touraine, faut s’assurer que chaque acteur joue son rôle, pleinement son rôle et seulement son rôle que ce soit la médecine de premier recours (médecins généralistes) et le service public de santé.
La ministre de la Santé Marisol Touraine a tenu a clarifier sa position sur l’hôpital pubic, notamment comme recours systématique y compris pour l’hébergement des personnes agées : « L’hôpital ne peut pas être le premier recours systématique pour les patients, ni en termes d’organisation, ni en termes financiers pour l’ensemble de notre système ».
Pour la ministre, « L’hôpital public ne peut se substituer aux insuffisances d’autres dispositifs quand ces insuffisances existent (…). Il faut qu’il accepte de ne pas jouer le joker systématique par rapports aux structures de proximité ». Mais pour cela, les cabinets médicaux libéraux doivent de leur côté assurer leur rôle en terme de permanence des soins, d’accessibilité financière et territoriale.
Marisol Touraine a notamment voulu répondre à la proposition du porte-voix de l’hôpital public, la FHF (Fédération Hospitalière de France) qui, pendant la campagne de l’élection présidentielle 2012, souhaitait la mise en place de mesures favorisant l’implantation des cabinets médicaux dans des dit de « déserts médicaux ». Concernant cette proposition Marisol Touraine a rappelé que le gouvernement de Jean-Mac Ayrault voulait réintroduire dans la loi la notion de service public hospitalier afin de diminuer l’impact de la loi Hôpital patients santé territoires (HPST, dite loi Bachelot) mais « n’a pas besoin de l’être à travers une monument législatif qui pourrait être incompris et contre-productif ».
Concernant sa phrase malheureuse disant que les hôpitaux publics et les cliniques n’avait pas les mêmes patients, Marisol Touraine a tenu a adoucir ses propos précisant : « On m’a reproché cette formule et au fond, oui, je veux bien considérer que les patients sont les mêmes, ce sont des gens qui sont malades, mais la réalité statistique s’impose à tous ».