Maternités de pointe : Niveau I, II ou III, comment choisir où accoucher ?
GROSSESSE – Dans la nuit du 31 janvier 2013, un bébé est mort in utero, aux urgences de l’hôpital de Port-Royal à Paris. Alors que 90% des accouchements se déroulent sans problème en France, comment choisir sa maternité pour accoucher à la suite d’une grossesse ? Faisons le point sur la classification des maternités de niveau I, II ou III et les risques de l’engorgement des maternités en France !
Avant la mort in utero du bébé à l’hôpital de Port-Royal à Paris, de nombreuses femmes enceintes ont déclaré au journal Le Parisien avoir été renvoyés chez elles car les sages femmes étaient débordées ! Un engorgement des maternités problématiques et qui amène les couples à se demander comment choisir sa maternité pour accoucher ! Que signifient les niveaux I, II et III d’une maternité et ces niveaux sont ils gages de qualités et de sérieux ?
Le président du Syndicat national des gynécologues obstétriciens, Jean Marty, a dénoncé dimanche « le dévoiement » du plan périnatalité remettant en cause les niveaux I, II et III des maternités françaises. Aujourd’hui, la classification des établissements introduite en 1998 fonctionne de la façon suivante :
– Maternité de niveau I : établissement disposant d’une unité d’obstétrique et prennent en charge les grossesses sans risque. Ces maternités sont réparties équitablement entre cliniques privées et établissements publics.
– Maternité de niveau II : établissement de niveau I équipé d’une unité de néonatalogie.
– Maternité de niveau III : le plus souvent des hôpitaux publics disposant d’une unité de réanimation néonatale.
Cette classification des maternités est aujourd’hui remise en cause par le président du Syndicat des gynécologues obstétriciens Jean Marty qui estime que cette classification par niveau provoque l’engorgement des maternités : «Les gens ont pensé qu’ils étaient plus en sécurité dans les maternités de type III et on a eu un engorgement de ces établissements. C’est un problème structurel. Tant qu’on n’imposera pas ce qui peut se faire en toute sécurité au plus près, dans la personnalisation, dans les établissements de type I, on aura ce genre de problème».
Les sages femmes également haussent le ton par le biais du le Collège National des Sages-Femmes de France qui estime que « Cette politique périnatale, censée améliorer les résultats de morbi-mortalité maternels et infantiles, n’apporte pas les résultats escomptés, bien au contraire. La France voit ses résultats périnataux se dégrader à chaque nouvelle enquête ». Une concertation sera mise en place dans les prochaines semaines.