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Pilules de 3ème génération : qu’en pensent les gynécologues ?

CONTRACEPTION – Les 1,8 million de femmes qui prennent des pilules de 3ème et 4ème génération doivent-elles être inquiètent ? Le déremboursement des pilules de 3ème génération avancé au 31 mars 2013 selon le projet de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) sur la prescription des contraceptifs de nouvelle génération fait la une des médias. Le Collège des gynécologues nous livrent plus d’informations sur les dangers des pilules de 3ème et 4ème génération ?

« Les contraceptifs oraux de troisième et quatrième générations exposent les femmes à un risque de thrombose veineuse ou phlébite (formation d’un caillot de sang dans une veine) deux fois plus élevé que les pilules de première et deuxième générations », rappelait Dominique Maraninchi, directeur de l’ANSM,aux médecins en fin d’année 2012.

Après l’annonce de la fin du remboursement de la pilule de 3ème génération par la Ministre de la Santé Marisol Tourraine, de nombreuses réactions ont lieu. Si certains spécialistes estiment qu’une interdiction aurait dû avoir lieu il y a deux ans. Le Collège des Gynécologues en France a également tenu à s’exprimer. En effet, la procédure lancée contre le laboratoire Bayer et le directeur général de l’ANSM par une jeune femme de vingt-cinq ans, handicapée à 65 % depuis un accident vasculaire cérébral a suscité de nombreuses inquiétudes !

pilule-contraceptionDans le préambule de son communiqué, le Collège national des gynécologues obstétriciens (CNGOF) rappelle qu’en 2005 l’épisode de la panique à la pilule avait engendré une hausse du nombre d’IVG. « Face à cette vague médiatique et aux nombreuses interrogations de patientes désemparées », voici les principales précisions apportées par des spécialistes concernant les pilules contraceptives de 3ème et 4ème génération :

– La recommandation d’une pilule de 2ème génération en première intention est justifiée comme le rappelle le docteur Jamin : « Le déremboursement donne l’impression que ces pilules devraient être interdites. Or, recommander la prescription en seconde intention était une décision intelligente. Et pour faire appliquer ces préconisations, il vaudrait mieux investir dans l’information et la formation des médecins généralistes et des sages-femmes. »

– Le risque individuel de thrombose se dépiste en fonction de l’histoire personnelle et familiale de la patiente mais peut également être plus important dans des cas particuliers comme une grossesse. Ces symptômes peuvent apparaitre dès les premières semaines d’utilisation. Il ne faut donc pas modifier une prescription de pilule contraceptive, active depuis plusieurs mois.

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