Euro 2012. Le racisme ne sera pas toléré !
Quelques jours après la diffusion sur la BBC d’un reportage inquiétant sur le racisme dans les stades polonais et ukrainiens et à quelques heures du coup d’envoi de l’Euro 2012, l’UEFA a réaffirmé, par la voix de son président Michel Platini, son intention d’appliquer la tolérance zéro en cas de manifestation à caractère raciste dans les stades chargés d’accueillir la prestigieuse compétition.
Dans ce sens, le Comité exécutif de l’UEFA a approuvé les instructions données aux arbitres et officiels qui pourraient y être confrontés. En clair, ils auraient la possibilité de recourir à la Loi 5 des Lois du Jeu, à savoir l’interruption momentanée du jeu et la demande au public de mettre fin au comportement jugé inopportun.
Puis si l’attitude du public n’a pas changé à la reprise, l’arbitre devra alors suspendre le match pour une durée de cinq à dix minutes, renvoyer les deux équipes au vestiaire et demander un nouvel appel au calme.
Enfin si la manifestation raciste persiste, l’arbitre pourra décider d’arrêter définitivement la rencontre. Les officiels devront néanmoins s’assurer que cet arrêt ne sera pas de nature à mettre en péril la sécurité dans le stade.
Le célèbre arbitre italien Pierluigi Collina, aujourd’hui en charge de l’arbitrage à l’UEFA, a indiqué que toutes les équipes engagées à l’Euro avaient été informées du protocole à respecter si de tels débordements arrivaient. Il ne sera pas toléré de réaction directe de la part des joueurs. L’Italien Mario Balotelli, qui a menacé de quitter la pelouse s’il est pris en grippe ou de s’en prendre à celui qui oserait lui jeter une banane, sera sanctionnable d’un avertissement.
Michel Platini se veut rassurant : « Il n’y a pas plus de racisme en Pologne ou en Ukraine qu’en France ou ailleurs ».
Les équipes sont donc priées d’être irréprochables et de faire confiance aux organisateurs.